Au 31 du mois d'aout nous vîmes venir sous le vent vers nous une division anglaise qui fendait la mer et les flots pour attaquer Brest.
Le capitaine fit appeler son lieutenant: "Lieutenant te sens-tu capable, dis-moi, te sens-tu assez fort pour prendre l'Anglais à son bord ?
Le lieutenant fier et hardi lui répondit "Capitaine oui". Faites branle bas à l'équipage je vais hisser notre pavillon qui restera haut nous le jurons
Et c'est parti pour une bataille "Pavillon haut !"
La flotte française se sépare en 2, un 74 et le 80 canons partent sous le vent tandis qu'un 74 essaie de garder le vent.
Les anglais au loin font de même mais à l'envers un 74 canons part sous le vent tandis que 2 autres décident de le garder.
Le front vu du côté anglais où les 2 navires français qui essaient de partir sous le vent sont identifiables.
On remarque qu'il y a un peu de houle sur la mer.
Les 2 navires les plus au vent de chaque camp font route l'un vers l'autre tandis que le reste des escadres part sous le vent.
On redoute un peu l'initiale de chaque bord qui va être délivrée à très courte portée. Les anglais misent sur la vitesse et sont toujours en Voiles Moyennes.
Nous voici un peu plus tard parti sous le vent de la bataille, l'anglais essaie de prendre en tenaille les 2 navires français, tactique un peu audacieuse qui risque de mettre hors de la bataille un de ses navires si le français ne le suit pas .
Plus loin l'échange de tir d'initiales n'a pas été trop meurtrier et les 2 74 canons se livrent un duel sans merci mais peu efficace.
Une vue aérienne de la bataille, il manque le 74 anglais le plus sous le vent qui est juste en dehors de la photo.
Son plan a fonctionné, les 2 français se sont lancés à sa poursuite et les voilà pris en tenaille maintenant.
Un 74 français à chaud aux fesses, poursuivit par un anglais qui lui lance quelques livres de plomb régulièrement
On réduit la voilure dans les 2 camps.
L'anglais vient de virer de bord et remonte au vent, les français sont surpris.
Au loin le 3ème 74 se glisse derrière le français, ça risque de chauffer au tour prochain.
Au centre on se canonne joyeusement
Vue rapprochée de la subtile et fourbe manœuvre anglaise.
Vue côté au vent de la bataille
Ca se présente mal pour les 2 74 français. L'anglais qui remonte le vent coupe la route a l'un d'eux tandis que l'autre à chaud aux fesses.
Le 80 Français tente de passer au cul 'un anglais mais il est un peu loin pour être dangereux.
Vu du 80 français, on regrette la position trop éloignée de la cible
Situation inconfortable pour les français
Ce qu'on redoutait arrive, le 74 français percute un anglais sous les yeux du 80 canons trop loin pour le soutenir et sous les canons d'un autre anglais bien trop près. La fin est proche.
Plus au vent le 74 français rétablit peu à peu la situation tactique mais il a souffert de nombreuses pertes.
La houle donne un peu le mal de mer aux français mais ce sont surtout les anglais qui leurs donnent la nausée.
La situation devient intenable pour le malheureux français pris sous les tirs croisés de l'anglais sans aucun espoir de fuite.
Le 80 français ne pourra pas à lui seul rétablir la situation, il attend l'autre 74 français pour le libérer de l'emprise anglaise.
Les anglais sagement sauront se contenter d'une seule prise aujourd'hui. Demain d'autres navires français leur seront proposés.
Brest est indemne mais a perdu un navire.